L’eau chaude peut entraîner différents risques pour la santé et la sécurité des salariés et usagers du bâtiment. L’eau chaude sanitaire de vos installations doit donc être surveillée attentivement. Découvrez quels sont les points essentiels à avoir en tête en matière de gestion de l’eau chaude sanitaire.
Eau chaude sanitaire : quels risques pour la santé et sécurité des salariés ?
L’eau chaude peut être un terrain fertile pour le développement des bactéries. Elle peut favoriser le développement d’une maladie peu connue mais pouvant se révéler grave : la légionellose.
Cette maladie pulmonaire provient du développement d’une bactérie, la légionelle. Toutes les légionelles ne sont pas dangereuses mais certaines peuvent l’être. De la même façon, tous les individus exposés à la bactérie ne développent pas forcément la maladie mais certains ayant des facteurs favorisants (tabac, diabète, âge…) sont plus susceptibles de la développer.
La maladie se transmet par inhalation en respirant des gouttelettes contaminées. Les symptômes s’apparentent à ceux d’une grippe mais peuvent dégénérer chez certains individus entraînant alors la mort. En France, la légionellose représente en moyenne 1 600 cas par an avec une mortalité équivalente à 10 % des cas.
Les légionelles se développent dans les eaux douces et stagnantes présentant une température située entre 25 et 45 degrés. Ces températures sont idéales pour la multiplication des bactéries. À l’inverse, en dessous de 25 degrés et au-dessus de 45 degrés, elles ne se multiplient plus. Elles sont même détruites dès que l’on dépasse 55 degrés.
Les installations les plus à risques sont les douches des hôtels, les résidences de tourisme et camping, les spas, les installations thermales, les tours aéroréfrigérantes utilisées pour la climatisation et les systèmes de brumisation collectifs (douches en extérieur, fontaines, etc.). Notons également que l’eau chaude sanitaire peut entraîner un autre risque plus méconnu. Elle est parfois responsable de brûlures importantes en cas de non-respect des températures légales recommandées.
Comment limiter les risques liés à l’eau chaude sanitaire ?
# 1 La conception des installations
La conception des installations doit répondre à certaines obligations légales afin d’éviter qu’elles ne favorisent la prolifération de bactéries. Ainsi, il est préconisé de mettre en place les mesures suivantes : Privilégier l’alimentation de l’installation via le réseau de distribution de l’eau potable, Vérifier la bonne circulation de l’eau pour limiter la stagnation de l’eau, notamment en évitant les « bras morts » et éviter le recyclage des gouttelettes produites pour alimenter les systèmes (notamment les systèmes de brumisation).
Notons également que la température de l’eau chaude sanitaire a une importance dans le développement des bactéries de légionelles. L’eau trop tiède favorise le développement de ces bactéries. Il est donc essentiel de maintenir une eau suffisamment chaude pour éviter la prolifération bactérienne. L’arrêté du 30 novembre 2005 définit des températures à respecter :
- Pour les pièces de toilettes (salle de bain, w.c.) : la température maximale de l’eau chaude sanitaire est de 50 degrés ;
- Dans les autres pièces (cuisine…) : cette température est portée à 60 degrés ;
- Exceptionnellement dans les cuisines et buanderies des établissements recevant du public, la température peut atteindre 90 degrés. Une signalisation spécifique doit être mise en place pour limiter le risque de brûlures.
La température de l’eau chaude dans le système de distribution doit être supérieure ou égale à 50 degrés en tout point du système de distribution. Si vous utilisez un ballon d’eau chaude sanitaire de plus de 400 litres, vous devez : Mettre en place un système portant l’eau chaude à 60 degrés pendant 1 h toutes les 24 heures ou bien régler la température de l’eau chaude sur 55 degrés.
Bon à savoir : la température de l’eau a aussi un impact sur vos consommations énergétiques. Bien la régler conformément à ces directives vous permet donc d’éviter des déperditions d’énergie qui peuvent vous coûter cher !
# 2 La surveillance de l’eau chaude sanitaire
Les propriétaires des installations d’eau chaude sanitaire ont l’obligation légale de procéder à la surveillance de la qualité de l’eau fournie aux usagers. Pour cela, ils doivent faire une recherche approfondie de légionelles au moins une fois par an. Les analyses doivent être effectuées par un laboratoire accrédité à ces fins. Les résultats de cette recherche doivent aboutir à une concentration de légionelles inférieure à 1 000 unités formant colonie par litre au niveau de tous les points d’usage à risque. Si des légionelles sont détectées, le propriétaire doit faire couper l’installation. Le plus souvent, on utilise pour remédier au problème un traitement à base de chlore et/ou des chocs thermiques permettant de tuer les bactéries. Ensuite, il faudra réaliser de nouveaux tests. L’installation ne pourra rouvrir que lorsque les résultats seront satisfaisants au regard des obligations légales. Dans tous les cas, les résultats des analyses doivent être facilement consultables : les propriétaires doivent assurer la traçabilité des résultats d’analyse réalisés.
# 3 L’entretien des installations
L’entretien régulier des installations est tout aussi important que les autres actions à mettre en œuvre. Il doit être réalisé en prenant en compte la fréquence d’utilisation de l’installation (si elle est utilisée tous les jours par exemple), sa complexité (taille, ancienneté…) et la qualité de l’eau alimentant le système (calcaire…). Comment entretenir ses installations ? Le plus régulièrement possible, il faut réaliser un nettoyage en profondeur des installations doublé d’une désinfection des éléments du système. Veillez également à éliminer le calcaire qui peut encrasser les canalisations et favoriser le développement des bactéries.
# 4 La remise en service des installations
Si les installations ne servent que quelques mois par an et sont éteintes le reste de l’année (installations saisonnières), il faut effectuer une vérification complète du système avant toute remise en route. Cette vérification est indispensable car les légionelles ont tendance à se multiplier dans des points d’eau peu utilisés. Cette vérification passe par une purge et une vidange du système. Ensuite, un nettoyage complet de l’installation s’impose. Ces obligations lors de la remise en service des installations s’adressent en priorité aux systèmes qui sont arrêtés pendant plusieurs semaines consécutives. Mais de façon générale, il est aussi conseillé de faire couler régulièrement de l’eau des installations dont on se sert peu.
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Les risques liés à l’eau chaude sanitaire sont bel et bien réels. Pour mieux les gérer, n’hésitez pas à nous contacter pour tester notre solution connectée et assurer la sécurité de vos installations.