Nous passons une bonne partie de notre vie en intérieur. Et cette vie « enfermée » a des répercussions sur notre santé. Voyons quels sont les principaux enjeux de la préservation de la santé des usagers dans les bâtiments et comment rendre nos bâtiments plus sains.

 

Bâtiment & santé : les enjeux d’une relation étroite

Si l’on connaît les liens étroits entre bâtiment et santé des usagers depuis longtemps, la mise en place de véritables politiques de l’habitat respectueux de la santé des occupants du bâtiment est récente. Elle date des années 2000 où l’on commence à voir émerger la notion de santé environnementale qui va beaucoup plus loin que les préoccupations qui portaient jusqu’alors essentiellement sur la salubrité du bâtiment et la dignité de l’habitat.

Près de 80 % de notre vie se déroule en intérieur. Mais il faut savoir que l’air que nous respirons à l’intérieur des bâtiments est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur !

Aujourd’hui, la dimension environnementale acquiert de plus en plus d’importance. Les nouveaux bâtiments durables sont encouragés car ils permettent de résoudre une partie des problèmes soulevés par la vie en intérieur. C’est notamment le cas car ils proposent une vision globale et écologique du bâtiment (utilisation de matériaux renouvelables ou d’objets connectés…) davantage respectueuse de la santé des occupants.

Concentrons-nous prioritairement sur les 3 éléments les plus importants à surveiller pour assurer la santé des occupants du bâtiment.

 

Les risques identifiés pour la santé des usagers du bâtiment

L’air intérieur

Une mauvaise qualité de l’air intérieur est un fléau silencieux qui a mis du temps à se faire connaître. C’est dans les années 1980 que les premières études scientifiques sur le sujet commencent à voir le jour ainsi que les premières mesures. Mais la lutte contre une qualité de l’air médiocre s’intensifie réellement dans les années 2000 avec la création de l’observatoire de la qualité de l’air intérieur (2001).

Plusieurs éléments présents dans l’air impactent ainsi sa qualité. On recense :

  • Les polluants chimiques et autres composés organiques volatils (COV) ou semi-volatils contenus dans les matériaux de finition ou de construction ;
  • Les risques de transmissions virales liées à un confinement de l’air intérieur ;
  • L’exposition aux gaz et métaux lourds comme le plomb, le radon (gaz radioactif), le monoxyde de carbone…) ;
  • L’amiante ;
  • La pollution intérieure liée aux activités humaines (bricolage, plantes, animaux, acariens, fumée de cigarette…),
  • L’humidité et les moisissures, etc.

Autrement dit, la pollution de l’air intérieur est très diverse ! L’amiante est le risque le plus connu en raison des scandales qui ont éclaté dans les années 1970. C’est une substance hautement cancérigène mais ce n’est pas la seule. Très répandu dans les habitations datant d’avant 1950, le plomb est dangereux pour les femmes enceintes et les jeunes enfants qui peuvent développer une intoxication au plomb ou saturnisme qui peut entraîner des retards psychomoteurs.

 

L’eau

L’eau peut également présenter un danger pour la santé : on pense aux épidémies de gastroentérite, de choléra, etc.

Néanmoins aujourd’hui, c’est beaucoup moins le cas en France. Mais d’autres facteurs représentent encore un risque important pour la santé. C’est le cas des bactéries comme les légionelles et des brûlures par eau chaude sanitaire.

Une conciliation doit donc s’opérer entre des températures suffisamment chaudes permettant d’éliminer les légionelles mais pas trop chaudes pour éviter les brûlures.

 

Le confort acoustique, visuel et hygrométrique

La maîtrise du bruit devient de plus en plus une réelle préoccupation pour les habitants, notamment en ville. Dans les bâtiments, le bruit peut venir de sources diverses : personnes (musique, outils…), équipements (chasse d’eau, machine à laver…) mais aussi de l’extérieur (circulation…). Parfois sous-estimé, le bruit peut néanmoins également entraîner des problèmes de santé comme des acouphènes, une surdité précoce et surtout des effets indirects (baisse de productivité, mauvaise concentration, difficulté à dormir…) qui peuvent s’avérer importants. Bref, c’est loin d’être anodin !

Pour la lumière, les urbains sont davantage concernés car très exposés à une lumière artificielle notamment dans les bureaux et espaces de travail. Le manque de lumière naturelle peut entraîner de déficits en vitamine D. Par ailleurs, l’exposition à la lumière bleue (LED, ordinateur…) est controversée : elle peut déclencher une fatigue visuelle voire une dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Quant au confort hygrométrique, il évalue la satisfaction d’une personne dans son environnement en tenant compte d’éléments comme la pression de l’air, le taux d’humidité ou la température. Par exemple, une différence de température trop importante entre le sol et le plafond peut provoquer des inconforts mais aussi favoriser les allergies et certaines maladies.

Le syndrome du bâtiment malsain (SBM)

Reconnu par l’OMS en 1983, le SBM est l’apparition de divers symptômes (maux de tête, irritations oculaires, troubles ORL…) lors de l’occupation d’un bâtiment et pour lesquels il est difficile d’identifier une cause unique. Les symptômes disparaissent une fois que les occupants se trouvent hors du bâtiment.

D’autres risques qualifiés « d’émergents » sont encore peu documentés par des publications scientifiques mais devraient peut-être devenir un point d’attention à l’avenir. On pense notamment aux champs électromagnétiques et aux nanoparticules.

 

Les réglementations existantes pour garantir la santé des usagers du bâtiment

Les plans nationaux santé environnement

Les pouvoirs publics ont depuis quelques années pris conscience de l’importance de la vie en intérieur et de ses conséquences parfois nocives sur la santé des populations.

C’est ainsi qu’est arrivé le premier plan national santé environnement (PNSE) en 2004 suivi d’un 2e PNSE pour 2009-2013 intégrant les préconisations du Grenelle de l’environnement de 2007. Le but des PNSE est de favoriser une construction saine et la prévention des risques liés au bâtiment.

La démarche est désormais entrée dans les habitudes avec un 3e plan couvrant la période 2015-2019 et un 4e plan pour la santé et l’environnement pour la période 2020-2024.

 

Les règles sur la qualité de l’air

Voici quelques règles pour garantir la qualité de l’air :

  • Exigence de débits minimaux d’air dans les logements à usage d’habitation depuis 1982 ;
  • Amiante : recherche, surveillance et éventuellement obligation de travaux ;
  • Étiquetage obligatoire des produits de construction et de décoration comme les peintures (de A + à C) ;
  • Obligation de surveillance de la qualité de l’air intérieure dans les établissements accueillant du public (loi du 12 juillet 2010).

 

Les mesures concernant l’eau

Contre les légionelles, la loi impose une température du point de bouclage supérieur à 50 ou 55 degrés et la réalisation d’analyses régulières.

La réglementation contre les brûlures envisage une température maximum au robinet de 60 degrés dans les pièces principales et de 50 degrés dans les pièces de toilette.

 

Les préconisations en matière de confort acoustique, visuel et hygrométrique

Quelques mesures visant à préserver le confort des occupants :

  • Exigence minimale de réduction du bruit dans les bâtiments neufs uniquement ;
  • Présence d’au moins un ouvrant et de surfaces transparentes donnant sur l’extérieur dans les pièces principales (article R111-10 du code de la construction et de l’habitation) ;
  • Température de 19 degrés pour les bâtiments à usage d’habitation (article R131-20 du code la construction).

 

Comment rendre le bâtiment plus sain ?

Évoluer dans un bâtiment sain permet à l’occupant d’être plus performant et en meilleure santé.

Pour le constructeur, il est bien sûr indispensable de respecter ses obligations légales. Mais c’est aussi l’occasion d’aller au-delà des réglementations imposées en adoptant des solutions connectées, modernes et innovantes pouvant apporter une réelle plus-value au bâtiment.

L’utilisation d’objets connectés comme des capteurs connectés placés sur le bâtiment est un moyen de construire plus sain. Grâce à ces capteurs, il devient facile de connaître en temps réel toutes les données du bâtiment. Des solutions logicielles comme SMATI d’Hxperience améliorent le confort des usagers tout en diminuant les risques pour la santé. Désormais, vous pouvez contrôler :

  • Le niveau d’hygrométrie ;
  • La température ambiante ;
  • Le niveau de CO2 ;
  • Les températures des réseaux d’eau chaude sanitaire…

Le bâtiment devrait pouvoir être un lieu de refuge pour les habitants qui ne risque pas d’endommager leur santé à long terme. Pour préserver le confort et la santé des occupants, construisez un bâtiment sain grâce aux solutions développées par Hxperience.