Les bâtiments partagés sont la grande tendance de ce début d’année. Quels sont les enjeux de ce nouveau phénomène aussi appelé « coliving » ? Pour notre dernier article sur les nouveaux modes de gestion des espaces, zoom sur le partage résidentiel.

 

La grande tendance du partage résidentiel

Une grande variété d’espaces communs possibles au-delà du coworking

Aujourd’hui, les espaces partagés deviennent de plus en plus répandus, et ce même pour ce qui est de la résidence principale des occupants. Le coliving est un habitat partagé où se trouve en sus des logements privatifs, des services communs à l’immeuble.

Le coliving se traduit de multiples façons car de nombreux espaces se prêtent bien à une mutualisation. Les espaces extérieurs communs sont ceux auxquels on pense en premier : terrasse collective ou jardin partagé. Mais le concept fait aussi siens d’autres endroits plus surprenants, censés être plus « privés ». On retrouve notamment des complexes flambants neufs dotés d’une buanderie partagée au sous-sol de l’immeuble ou d’une chambre d’amis commune.

Au delà des espaces partagés dans l’immeuble, on retrouve la colocation, avec la location de chambres individuelles dans de grands appartements centraux, et le partage d’espaces communs: pièce à vivre, salle de bain, cuisine. Cette solution est souvent adoptée par les jeunes actifs et étrangers souhaitant des solutions de logement rapide, bien que parfois onéreuses.

Au delà de la colocation, les espaces de travail partagés qui ont ouvert la voie à l’émergence du partage résidentiel. On recense ainsi de plus en plus de bureaux partagés ou coworking en France : en 2019, environ 1 700 endroits sont implantés sur tout le territoire. L’émergence de ces nouveaux espaces de travail est d’ailleurs favorisée par le développement du télétravail. Le travail à distance s’intègre de plus en plus dans les entreprises qui y voient un potentiel de réduction des coûts liés aux locaux d’entreprise mais aussi une perspective d’épanouissement personnel et professionnel pour les salariés.

 

Des locataires divers principalement en courts séjours

En général, les immeubles en partage résidentiel ciblent chacun une clientèle en priorité pour leur concept. Ils peuvent par exemple viser les familles avec des infrastructures communes comme une crèche collective. D’autres sont davantage destinés aux étudiants avec des infrastructures comme un bar, une cuisine d’extérieur ou une salle de sport partagée. On pense bien évidemment aussi à la silver economy et au développement de résidences pour personnes âgées proposant des services comme un personnel médical surplace ou une salle commune pour rompre l’isolement.

Globalement, la durée de vie d’un locataire dans un coliving s’avère néanmoins assez courte : il faut compter environ 10 mois. Cela s’explique par le fait que ces logements se destinent pour l’instant du moins à des personnes qui sont en phase de transition :étudiant en échange universitaire, expatrié, stagiaire, etc.

 

Un véritable mode de vie où la flexibilité est reine

Vivre dans un espace partagé permet à toutes ces personnes en transition de trouver une solution certes temporaire mais  agréable et flexible. En général, les conditions d’entrée et de sortie des lieux sont souples (préavis de 7 jours, etc.).

Le coliving s’apparente également à un mode de vie où la vie en communauté prime. Le concept n’est d’ailleurs pas si nouveau que ça puisque dans les années 80 déjà, on voyait l’émergence des locations de vacances partagées (Pierre et Vacances notamment). Il rappelle aussi le système des habitats partagés comme ceux de l’architecte Le Corbusier.

Remis au goût du jour, le partage des espaces permet de nouer des liens autour d’intérêts communs, surtout quand la résidence incite aux activités communes : salle de sport, salle de jeux… Si le coliving est doté d’un espace de coworking, il peut d’ailleurs regrouper dans un même lieu vie privée et vie professionnelle. Dans tous les cas, l’expérience même courte se révélera à l’usage sans doute très enrichissante pour les « colivers ».

En 2018, on compte environ 130 espaces de coliving en Europe, principalement dans les grandes villes où les prix de l’immobilier flambent. En France, encore peu d’espaces ont été créés. La majorité se trouve en Amérique du Nord et Asie.

 

 

Les limites du coliving : une nécessité d’encadrement

Pour autant, ces infrastructures partagées doivent être correctement utilisées pour fonctionner en bonne intelligence.

Par exemple, il faut organiser un planning strict et gérer les réservations des communs (chambre d’amis…) pour que chacun puisse en profiter et que ce ne soit pas tout le temps les mêmes qui l’utilisent. Pour cela, certains concepts proposent la mise à disposition d’un concierge dédié.

De la même façon, la gestion des équipements partagés doit être cadrée par des règles : ménage, entretien, règles d’utilisation des équipements, horaires, etc., pour que l’utilisation ne génère pas de friction entre usagers.

Enfin, le partage résidentiel peut coûter cher à la copropriété et donc aux propriétaires. Tout le monde n’est pas forcément prêt à mettre un prix élevé dans les infrastructures à l’achat comme à l’usage en charges de copropriété.

C’est d’ailleurs pourquoi ces modèles sont encore en pleine évolution sur la question du financement. Certaines initiatives permettent de partager la charge financière. Le coût du lieu partagé pourra être intégré aux charges de copropriété. Certains lieux proposent aussi une répartition des frais selon les usages réels des habitants sous forme de cotisation pour formaliser son adhésion aux services.

Autre possibilité, des solutions intelligentes comme SMATI d’Hxperience peuvent aider à mieux gérer ces lieux de vie communs. Notre solution logicielle permet grâce à des petits capteurs de récolter des données sur les lieux de vie. Elle pourrait résoudre certaines des problématiques soulevées :

  • Gérer la réservation des espaces ;
  • Mettre à jour en temps réel le taux d’occupation d’un lieu ;
  • Optimiser les coûts grâce aux informations récoltées par les capteurs connectés, etc.

 

Le coliving : des perspectives pour les entreprises

La mode du coliving ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Elle est d’ailleurs en plein développement et pourrait se généraliser au même titre que le coworking. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à se pencher vers ce nouvel eldorado. L’investissement dans la construction d’immeubles neufs génère de belles perspectives d’avenir car l’offre est encore trop faible par rapport à la demande.

Mais le coliving est aussi source d’opportunité pour les entreprises. Il pourrait notamment s’avérer être une solution de logement intéressante pour les collaborateurs ponctuels, les stagiaires et toutes les personnes en déplacements professionnels. À long terme, ce pourrait même devenir une solution de logement que l’entreprise pourrait offrir à ses salariés avec une proposition d’embauche.

 

Le coliving, un mode de vie intégré à la smart city

Par ailleurs, soulignons aussi que le coliving s’intègre parfaitement dans des modes de vie plus respectueux de l’environnement et plus durables, promus notamment par le concept de smart city. La smart city a pour mission d’utiliser les nouvelles technologies pour améliorer le confort et le bien-être des habitants de la ville. Repenser l’habitat de la ville intelligente est donc tout à fait en phase avec le concept de coliving.

Aussi, le partage des équipements comme le lave-linge permet un mode de vie plus écologique qui réduit les dépenses énergétiques des occupants et donc leur empreinte environnementale. Les immeubles partagés dotés de jardins partagés peuvent être aussi un moyen de verdir les villes.

Plus encore, le partage résidentiel limite les déplacements dans la ville puisque l’immeuble est conçu pour proposer des services usuels surplace toute l’année. On peut donc raisonnablement penser que les habitants limiteront l’usage de la voiture, ce qui réduira donc en conséquence la pollution induite pour se déplacer.

Le partage résidentiel est donc une tendance de fond de l’immobilier neuf qui s’intègre parfaitement dans la vision portée par la smart city.

 

Contactez-nous si vous cherchez une solution pour mieux gérer vos espaces partagés !