La qualité de l’air intérieur est depuis plusieurs années un enjeu crucial pour les gouvernements et les entreprises. Le secteur du bâtiment est directement impacté par ces enjeux. Grâce aux solutions Smart Building, les exploitants des bâtiments peuvent monitorer la qualité de l’air, et ainsi offrir aux occupants des environnements de vie ou de travail agréables et sains. Explications.

 

Qualité de l’air intérieur : des enjeux sanitaires et économiques

Nous passons plus de 80% de notre temps dans des endroits clos (transports en commun, bureaux, domicile). Or, de nombreuses études ont montré que l’air intérieur était plus pollué que l’air extérieur. Selon l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) américaine, la qualité de l’air intérieur (QAI) est 2 à 5 fois moins bonne que celle de l’extérieur. En cause ? les polluants biologiques, les polluants chimiques, les particules, les fibres, les gaz radioactifs, le tabac, l’humidité, le peu de renouvellement de l’air, les produits d’entretien et l’air extérieur. Le constat est sans appel : selon une étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), la pollution de l’air intérieur entraînerait le décès de près de 20 000 Français par an. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, les Français perdent en moyenne 9 mois d’espérance de vie à cause de l’air pollué dans leurs maisons. La qualité de l’air intérieur est donc un enjeu de santé publique.

Autre conséquence de la pollution de l’air intérieur : son impact économique. En effet, on compte environ 20 milliards d’euros de dépenses liées aux prises en charge des malades, des pertes en journées travaillées, des arrêts maladie. Toujours, selon l’ANSES le coût de la mauvaise qualité de l’air est estimé à 19 milliards d’euros par an sur l’ensemble du territoire français.

La pollution de l’air intérieur est donc un enjeu majeur et le secteur du bâtiment doit anticiper des transformations afin de répondre aux contraintes dictées par les politiques de santé publique et les nouvelles législations en vigueur et à venir.

 

Plans sur la qualité de l’air intérieur : les actions gouvernementales

Dès 1982 la législation française fixe des débits de renouvellement d’air minimaux dans les logements. Plusieurs années plus tard, le gouvernement s’attaque au radon, ce gaz radioactif qui provoque entre 1 200 et 2 900 décès par cancer du poumon par an. Surtout présent dans certaines régions, le radon fait l’objet en 2004 d’un arrêté qui impose la gestion du risque du radon dans les lieux ouverts au public. Depuis 2011, les établissements recevant un jeune public doivent être surveillés sur la qualité de l’air intérieur. Avant 2023, une surveillance obligatoire en fonction de la typologie du bâtiment sera mise en œuvre. Pour aller dans ce sens, en 2001 la France crée l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI).

D’autre part, depuis 2013 un étiquetage obligatoire des produits de construction et de décoration a été mis en place. Il concerne les revêtements de sol (mur ou plafond), les cloisons, les faux-plafonds, les produits d’isolation, les portes, les fenêtres, les produits destinés à la pose ou à la préparation des revêtements de sol, mur et plafond, cloisons, faux-plafonds, portes, fenêtres, et des produits à multiples usages (verres traités, panneaux contreplaqués…). Le niveau d’émission de produit polluant volatil dans l’air intérieur est ainsi classé en quatre niveaux de A+ à C.

Des labels ont également vu le jour permettant ainsi aux professionnels du bâtiment comme aux particuliers de choisir leurs matériaux en toute sécurité. Ces labels permettent de caractériser les émissions dans l’air des matériaux et produits de construction. Non obligatoire, ces labels reposent sur une démarche volontaire du fabricant. Ce dernier peut également ajouter des fiches de déclaration environnementale et sanitaire. Ces dernières établies selon une norme apportent des informations supplémentaires sur les émissions d’un produit dans l’air. Le fabricant ajoute à cela la fiche de données de sécurité qui apporte des informations complémentaires sur une substance ou un mélange (risque pour la santé, sur l’environnement…).

Dans le code de l’environnement, il est inscrit « le droit reconnu à chacun à respirer un air sain qui ne nuise pas à la santé ». Pour aller dans ce sens, des Conseillers en Environnement Intérieur (CMEI) sont des interlocuteurs privilégiés pour les particuliers. Plus concrètement, la feuille de route est simple :

  • Informer le grand public et les acteurs relais ;
  • Développer l’étiquetage pour les produits susceptibles d’émettre des polluants ;
  • Dans le secteur du bâtiment, développer les actions incitatives et préparer les évolutions réglementaires ;
  • Progresser sur le terrain vis-à-vis de pollutions spécifiques ;
  • Améliorer les connaissances.

Si le Gouvernement fait des efforts pour enrayer le problème, dans les entreprises aussi la qualité de l’air intérieur est au cœur des préoccupations. D’ailleurs, le Code du Travail impose deux obligations aux employeur (Articles R.4222-1-a-R.4222-3) :

  • Garantir un seuil de renouvellement de l’air. Débit minimal d’air neuf de 25m3 par heure et par personne ;
  • Maintenir un volume d’air minimum.

Ainsi, pour inscrire sa société dans une politique de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), la qualité de l’air doit être pris au sérieux.

 

Air intérieur : des solutions pour analyser et alerter

Les acteurs du secteur du bâtiment ont un rôle majeur dans la réduction de la pollution de l’air intérieur. Ainsi, il est primordial d’agir avant, pendant et après les travaux. Cela passe notamment par le choix des matériaux, par des bonnes pratiques pendant les travaux et des conseils prodigués aux utilisateurs.

Des solutions innovantes existent également pour mesurer et analyser la qualité de l’air en continu. Les SMATI Pack Qualité de l’air de Hxperience permettent de monitorer différents indicateurs de qualité (CO2, COV) grâce à des capteurs  installés dans les bâtiments et alertent en cas d’augmentation ou de dérive des valeurs analysées. Cette solution peut être implémentée facilement dans tout type de bâtiment : Logements sociaux, immeubles de bureaux, bâtiments collectifs tels que les écoles, bibliothèques etc..… Le fait d’analyser et d’alerter sur une dégradation de la qualité de l’air permet de sensibiliser les exploitants et les usagers. Les solutions concrètes pour l’amélioration de l’air intérieur pouvant passer par une meilleure aération et, lorsque nécessaire, par des travaux de rénovation des bâtiments.

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