L’air intérieur est en moyenne 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Alors, comment faire pour retrouver un air sain à l’intérieur des bâtiments ? La clé réside bien souvent dans un bon renouvellement de l’air. Découvrez quelles solutions mettre en place pour mieux ventiler vos bâtiments.
Quels sont les risques d’un mauvais renouvellement de l’air ?
Les multiples polluants de l’air intérieur
Le renouvellement de l’air intérieur influe directement sur la qualité de l’air intérieur. L’absence ou l’insuffisance de renouvellement de l’air à l’intérieur du bâtiment aggrave l’impact des polluants intérieurs auxquels les occupants sont exposés.
Un mauvais renouvellement de l’air intérieur entraîne une stagnation dans l’atmosphère de différents polluants et empêche de diminuer la concentration dans l’air des polluants. À l’inverse, une bonne ventilation permet de renouveler suffisamment l’air et le rend plus sain.
Quels éléments polluent l’air de nos intérieurs ? Voici une liste non exhaustive des principaux coupables de la dégradation de la qualité de l’air intérieur :
- Les polluants chimiques dont les composés organiques volatils (COV) issus des produits de rénovation et de décoration (vernis, peinture, colle…) ;
- Les appareils à combustion (chaudière, cheminée…) ;
- Les moisissures et l’humidité générée par les activités humaines (cuisson, linge humide…) ;
- Les allergènes domestiques provenant des acariens ou des animaux ;
- Les différents gaz (radon, monoxyde de carbone…) ;
- La pollution humaine (tabac, produits ménagers, produits de bricolage, bougies parfumées…) ;
- L’air provenant de l’extérieur (circulation automobile, usines…) ;
- L’amiante et le plomb, etc.
Ces polluants peuvent être présents dès l’origine dans le bâtiment (matériaux de construction) mais aussi se développer sous l’effet d’une mauvaise ventilation (moisissure).
Bien souvent, un seul et unique élément n’est pas responsable de la mauvaise qualité de l’air. C’est plutôt la combinaison de différents facteurs qui entraîne une pollution significative. Cet « effet cocktail » s’ajoute notamment à la pollution extérieure à laquelle nous sommes déjà régulièrement exposés. Il peut se révéler véritablement dangereux pour les personnes si plusieurs éléments particulièrement nocifs sont à l’œuvre.
L’OMS estime à 7 millions de morts le nombre de décès prématurés liés à la fois à la pollution de l’air intérieure et à la pollution de l’air extérieure.
Les risques pour la santé d’une piètre qualité de l’air intérieur
Les occupants d’un bâtiment peuvent développer un certain nombre de pathologies liées à cette mauvaise qualité de l’air. Voici les plus fréquentes :
- Asthme et allergies ;
- Maux de tête et migraines ;
- Eczéma et problèmes de peau ;
- Maladies respiratoires ;
- Accélération de la propagation des virus lors des périodes épidémiques (notamment Covid-19) ;
- Dans les cas les plus graves : des cancers peuvent être contractés lors d’expositions prolongées et intenses à des polluants.
Les personnes les plus touchées par une mauvaise qualité de l’air intérieur sont souvent les plus fragiles, notamment les personnes âgées et les jeunes enfants. Pour autant, toute personne en bonne santé peut être impactée par une piètre qualité de l’air intérieur.
En conséquence, un décret du 2 décembre 2011 impose la surveillance de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public (ERP) et notamment de jeunes enfants. Ainsi, depuis 2018, l’air auquel sont exposés les jeunes enfants dans les crèches et les écoles maternelles et élémentaires est surveillé étroitement. Depuis 2020, les accueils de loisirs et les établissements d’enseignement du second degré sont également concernés par cette mesure.
Il est donc grand temps pour les exploitants des bâtiments de surveiller la qualité de l’air des bâtiments ! La loi impose au propriétaire ou à l’exploitant de l’établissement de missionner des experts afin d’évaluer les moyens d’aération tous les 7 ans. En cas de mauvaise qualité de l’air avérée, des dispositions doivent être prises pour améliorer les dispositifs en place.
Renouvellement de l’air dans les bâtiments : la difficile conciliation entre isolation et ventilation
Aujourd’hui, les bâtiments récents sont souvent bien isolés, voire « sur-isolés ». Mais revers de la médaille, ils présentent souvent des anomalies de ventilation empêchant un brassage de l’air efficace ! Pourquoi ? En raison d’une certaine difficulté à concilier isolation et renouvellement de l’air.
En effet, les usagers comme les constructeurs souhaitent limiter les fuites d’air et renforcer l’étanchéité des ouvertures de façon à faire baisser les consommations d’énergie. Si on laisse une circulation de l’air spontanée dans le bâtiment, cela conduit à une fuite de l’air chaud vers l’extérieur et une entrée de l’air froid dans l’intérieur du logement.
Dans ce cas de figure, l’isolation thermique et phonique de l’habitation est fortement diminuée. Le confort des usagers s’en trouve affecté avec une augmentation du bruit et des variations de température.
À l’inverse, si l’on ne ventile pas le bâtiment grâce à un système adapté, l’air va se charger en humidité avec à la clé une dégradation rapide du bâti : cloques, moisissures, condensation, etc.
Il existe pourtant des parades pour réconcilier une bonne ventilation de l’air dans le bâtiment et une isolation de qualité.
Quelles solutions pour mieux renouveler l’air dans les bâtiments ?
Concilier renouvellement de l’air et isolation
Voici les possibilités permettant de renouveler l’air dans le bâtiment sans faire l’impasse sur une bonne isolation :
- La ventilation mécanique contrôlée à double flux : qu’elle soit à double ou à simple flux, la VMC fonctionne grâce à un moteur électrique intégré pour assurer le renouvellement de l’air. La VMC à double flux permet à un échangeur de réchauffer l’air entrant afin de limiter au maximum les différentes de températures avec l’air sortant ;
- Le puits provençal ou puits canadien : cette technique consiste à faire circuler l’air entrant dans un tuyau enseveli sous terre. Il arrive ensuite dans le bâtiment à une température adéquate ;
- L’augmentation nocturne de la ventilation : c’est une technique particulièrement adaptée aux entreprises qui peuvent accroître la ventilation la nuit lorsque les bureaux sont inoccupés. Les occupants du bâtiment ne subissent ni le bruit ni les variations thermiques.
Adopter les bonnes pratiques en matière de renouvellement de l’air
En matière de renouvellement de l’air, adopter les bonnes pratiques est tout aussi essentiel que l’installation d’une ventilation de l’air adéquate. Voici les gestes à réaliser pour garantir le renouvellement de l’air :
- Aérer quotidiennement toutes les pièces au moins 10 minutes pour évacuer les polluants et l’humidité accumulés dans la journée ;
- Nettoyer régulièrement les bouches d’extraction, les filtres et les entrées d’air ;
- Entretenir les équipements de ventilation tous les ans ou à minima tous les trois ans par un professionnel afin de vérifier leur bon fonctionnement ;
- Laisser la VMC fonctionner en permanence pour une meilleure efficacité ;
- Ne pas boucher les entrées d’air ou les bouches d’extraction ;
- Respecter les normes imposées par la loi en matière de ventilation, notamment l’obligation de prévoir des entrées d’air dans chacune des pièces du logement ainsi que l’instauration de débits d’air minimaux dans les logements.
Contrôler le renouvellement de l’air avec les objets connectés (IoT)
Les objets connectés permettent d’assurer le suivi de la qualité de l’air dans les bâtiments. Grâce au développement de solutions de smart building, vous pouvez suivre l’évolution des risques liés à la qualité de l’air de votre environnement intérieur en temps réel.
Hxperience propose la solution SMATI dédiée à la qualité de l’air intérieur. Notre solution logicielle capte les données relatives à la qualité de l’air pour vous les restituer grâce à un tableau de bord simplifié. SMATI utilise ainsi un indicateur simple de la qualité de l’air.
Grâce à l’aide des objets connectés, vous pouvez désormais :
- Maîtriser les différents risques sanitaires : enrayer un début d’épidémie et la hausse des contaminations, limiter la propagation des légionelles, etc. ;
- Assurer le confort des usagers du bâtiment : travail dans des conditions optimales, meilleure concentration et meilleure productivité, etc. ;
- Respecter vos obligations légales de surveillance de la qualité de l’air si vous êtes concerné ;
- Agir rapidement sur les risques identifiés grâce aux alertes en temps réel.
L’amélioration du renouvellement de l’air dans vos bâtiments est essentielle. Pour plus d’informations sur nos solutions, contactez Hxperience !