Avec près de 43 % des consommations d’énergie annuelles absorbées par le secteur du bâtiment, la régulation de l’énergie dans les bâtiments est devenue un enjeu que l’on ne peut plus ignorer. Pourtant, les professionnels ne savent parfois pas par où commencer pour contrôler et limiter leur consommation d’énergie. Zoom sur les enjeux de la régulation énergétique dans le bâtiment.

 

Le triple enjeu de la régulation énergétique des bâtiments en France

Un enjeu écologique

La régulation énergétique est considérée comme une priorité aussi bien à l’échelle de la France que de la planète. Le simple secteur du bâtiment produit à lui seul près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) nationales et émet près de 123 millions de tonnes de CO2 par an. Et comme on le sait, ces émissions de gaz à effet de serre sont particulièrement néfastes pour l’environnement.

Pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver l’environnement, la France s’est fixé différents objectifs écologiques. Pour commencer sa transition énergétique, la loi du 17 août 2015 pour la croissance verte vise plusieurs objectifs, notamment :

  • De diviser les émissions de gaz à effet de serre par 4 d’ici 2050 (c’est le fameux « facteur 4 ») ;
  • De diviser par 2 la consommation d’énergie d’ici 2050 ;
  • De réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 30 % d’ici 2030 ;
  • D’augmenter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.

Pour réaliser ces objectifs, le gouvernement a mis en place des réglementations strictes visant à réduire la consommation d’énergie dans le très polluant secteur du bâtiment.

Pour autant, force est de constater que le chemin est encore long avant d’atteindre ces objectifs ambitieux de régulation énergétique !

 

Un enjeu financier

L’énergie est l’une des plus grandes sources de dépense des exploitants d’un bâtiment. Elle peut être un gouffre financier si elle est mal gérée… Mais c’est aussi un moyen d’effectuer des économies substantielles en adoptant des énergies moins coûteuses que les énergies fossiles, comme les énergies renouvelables.

Un seul exemple : le chauffage. Une mauvaise gestion thermique constitue une dépense conséquente. En général, le chauffage représente à lui seul près de la moitié des dépenses d’énergie sur un bâtiment si ce n’est plus.

N’oublions pas non plus que le parc de bâtiments français vieillit. Il devient urgent d’agir pour que les anciens bâtiments ne coûtent pas de plus en plus cher à entretenir et à exploiter. Ces bâtiments vieillissants sont une source de gaspillage énergétique.

On estime que des économies d’énergie pourraient être réalisées sur 80 % des bâtiments existants sur le territoire. C’est dire si l’enjeu économique est important pour les acteurs de ce marché florissant !

 

Un enjeu réglementaire

Depuis plusieurs années déjà, la tendance est à l’émergence de normes exigeantes tendant à la régulation de l’énergie dans les bâtiments anciens comme modernes.

Pour les bâtiments anciens, le décret tertiaire du 23 juillet 2019 incite les exploitants des bâtiments tertiaires à mettre en place des actions de rénovation pour faire baisser leur facture énergétique. Les objectifs à respecter sont plutôt ambitieux :

  • Moins 40 % de consommation d’énergie d’ici 2030 ;
  • Moins 50 % d’ici 2040 ;
  • Et moins 60 % d’ici 2050 par rapport à l’année 2010.

Les entreprises n’auront pas d’autres choix que d’agir sous peine d’être montrées du doigt. En effet, le décret tertiaire prévoit l’affichage sur la place publique, en l’occurrence sur Internet, des entreprises qui ne se plieraient pas aux nouvelles contraintes écologiques.

Les constructions neuves sont elles aussi particulièrement réglementées avec des mesures veillant à garantir une régulation énergétique importante. La dernière norme en date est la réglementation thermique 2020 (RT 2020) qui incite à ce que toutes les nouvelles constructions produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment : c’est ce qu’on appelle le bâtiment à énergie positive (BEPOS).

 

Quelles mesures concrètes pour mieux réguler l’énergie dans le bâtiment ?

Voici quelques idées pour agir pour une meilleure régulation de l’énergie.

1- Impliquer les occupants du bâtiment

Les occupants du bâtiment doivent être engagés dans la régulation de l’énergie du bâtiment. Pour cela, des actions d’information peuvent être menées pour expliquer que chacun a un rôle à jouer et que chaque geste compte. Ces campagnes pédagogiques doivent être récurrentes pour sensibiliser davantage les occupants.

En moyenne, on estime que le fait de mesurer et d’afficher les consommations énergétiques dans le bâtiment en permanence réduirait les consommations de 10 %.

Quelques pistes sont notamment à exploiter pour limiter le gaspillage énergétique : réduire les impressions papier, éteindre les ordinateurs à la fin de la journée, etc.

 

2 – Mesurer et suivre ses consommations

La première étape pour espérer agir sur ses consommations de façon significative consiste à savoir d’où l’on part. En effet, la mesure des consommations permet de se rendre compte des consommations d’énergie réelles du bâtiment.

Pour cela, les solutions connectées de smart building sont idéales pour avoir accès à un nombre impressionnant de données sur le bâtiment. Elles récoltent, agrègent et traitent les données au sein d’un même logiciel. Vous disposez ainsi d’un outil qui vous aide à analyser finement vos données pour comprendre les usages d’énergie dans le bâtiment. Il ne reste ensuite plus qu’à prendre les bonnes décisions de façon éclairée pour corriger les gaspillages énergétiques.

N’oublions pas non plus que de tels outils connectés permettent un suivi régulier de l’évolution de vos consommations. Grâce à cela, vous pouvez avoir un œil en permanence sur votre consommation d’énergie et agir sans attendre en cas d’anomalies détectées dans les consommations.

Par exemple, avec la solution d’Hxperience, SMATI, vous pouvez tracer les consommations d’eau dans le bâtiment. Dès qu’un seuil d’alerte est franchi, vous recevez une notification qui vous signale d’une éventuelle surconsommation ou une fuite d’eau.

 

3 – Maîtriser les fondamentaux : bien choisir les matériaux et équipements du bâtiment

On parle d’efficacité énergétique passive pour tous les choix effectués sur le bâtiment en matière d’architecture et d’équipements.

Pour améliorer l’efficacité énergétique passive du bâtiment, on privilégie ainsi des actions comme :

  • Réaliser des travaux d’isolation (toit, mur, fenêtre…) : une bonne isolation permet de réduire les déperditions thermiques et de conserver une température constante à l’intérieur du bâtiment ;
  • Opter pour un chauffage adapté aux usages et économe en énergie : par exemple, des énergies renouvelables comme la chaudière à biomasse ou la pompe à chaleur ;
  • Penser à une bonne orientation des postes de travail et des lieux de vie dans le bâtiment pour capter davantage de lumière naturelle ;
  • Entretenir régulièrement l’ensemble des équipements : nettoyage des systèmes de ventilation, changement des filtres à air, etc., toutes ces petites actions évitent les pertes d’énergie ;
  • Changer les luminaires : adopter des lampes LED pour faire baisser sa facture d’électricité ;
  • Acheter des équipements performants : choisir des équipements récents possédant des étiquettes de consommation « A » ou « A+ » permet de limiter les dépenses énergétiques.

 

4 – Optimiser l’énergie utilisée : les solutions intelligentes de gestion

L’efficacité énergétique active consiste à optimiser l’utilisation de l’énergie dans le bâtiment en ayant recours à des systèmes intelligents d’automatisation, de mesure et de régulation.

Ces solutions intelligentes permettent d’automatiser et de piloter vos consommations d’énergie. Le but est de mieux gérer le fonctionnement des équipements afin de consommer juste l’énergie nécessaire sans surplus.

Par exemple, il est possible d’installer :

  • Des thermostats intelligents pour le chauffage ;
  • Des capteurs de présence pour la lumière ;
  • Des systèmes intelligents de recueil et d’analyse des données, etc.

Aujourd’hui, le secteur du bâtiment ne peut plus passer à côté de l’impératif de régulation énergétique. Si vous souhaitez agir pour vous mettre dès à présent à diminuer votre facture énergétique, contactez-nous pour tester notre solution SMATI.