Le COVID-19 se propagerait plus facilement dans les lieux clos, y compris dans les écoles. Pour aller plus loin que les classiques mesures sanitaires, il est possible d’améliorer l’efficacité de ces mesures sanitaires grâce à l’exploitation des données recueillies sur la qualité de l’air intérieure. Nos explications dans cet article.

 

COVID-19 : un protocole sanitaire renforcé dans les écoles

 Avec la réouverture des écoles en mai 2020, des mesures sanitaires fortes ont été déployées pour éviter que les établissements scolaires ne deviennent des lieux de contamination. Ainsi, le port du masque a été rendu obligatoire au collège et au lycée. Des mesures de distanciation sociale ont été mises en place imposant aux enfants de respecter une distance minimum d’un mètre lorsque c’était possible.

Avec le rebond de l’épidémie en octobre, le gouvernement a exprimé sa volonté de ne pas fermer les entreprises et les écoles mais de renforcer le protocole sanitaire en place. De nouvelles mesures ont été décidées comme le port du masque obligatoire pour les enfants dès 6 ans.   

Début 2021, face à la menace des variants du coronavirus, les mesures sanitaires ont été encore renforcées notamment sur les lieux de restauration scolaire. Le port du masque est désormais obligatoire à table sauf quand les élèves mangent. Le masque de catégorie 1 s’impose. La désinfection des tables de la cantine doit être effectuée si possible après chaque repas. Les établissements scolaires doivent faire leur possible pour éviter le brassage des élèves de classes différentes pendant le repas. Il est possible d’étaler les plages horaires du self ou bien de donner aux élèves des repas à emporter pour respecter ce protocole. D’autres mesures ont été mises en place comme l’interdiction du sport en intérieur ou la possibilité de recourir à la fermeture de la classe en cas de découverte d’un cas de variant de COVID.

 

Mauvaise qualité de l’air et COVID-19 : quels risques pour les enfants ?

De façon générale, plusieurs études ont montré qu’une mauvaise qualité de l’air intérieure a des effets négatifs notables sur les enfants. Elle peut provoquer plusieurs symptômes :

  • Des allergies ;
  • Des maux de tête ;
  • De l’asthme ;
  • Une hausse de l’absentéisme ;

Des difficultés de concentration et d’apprentissage, etc.
En plus de ces effets nocifs sur la santé, la mauvaise qualité de l’air augmenterait les risques de contracter le coronavirus. Le coronavirus se propagerait plus facilement dans les lieux clos. Plusieurs études ont ainsi identifié les lieux les plus à risque à l’école comme étant ceux où l’on ne porte pas le masque : on pense notamment aux cantines scolaires ou aux salles de sport.

L’explication est simple : la transmission du virus est facilitée par un manque de renouvellement de l’air dans les lieux fermés comme les salles de classe. Le virus reste alors en suspension dans l’air plus longtemps. Sa concentration dans l’air augmente.

Ce qui augmente le risque de contamination ! D’autres facteurs augmentent les risques de contamination à l’intérieur. On pense notamment à :

  • Une forte densité de personnes dans un lieu clos ;
  • Une longue durée d’exposition au virus dans un lieu fermé ;
  • Un manque de ventilation ou une climatisation défaillante de la pièce favorisant la contamination par transport aéroporté de microgouttelettes.

Selon une étude d’avril 2020 publiée par Medrxiv, le risque de contamination dans un environnement intérieur fermé est 18,7 fois plus élevé qu’à l’extérieur.

Actuellement, les études ne sont encore pas fixées sur la contagiosité des enfants. S’ils semblent moins sujets au coronavirus et moins contagieux, les enfants restent des vecteurs de contamination pour les adultes.

 

Des gestes simples pour améliorer la qualité de l’air

Pour protéger les enfants des risques sanitaires, il est nécessaire d’appliquer les gestes barrières à la lettre. Il faut respecter la distanciation sociale mais aussi l’obligation de porter le masque qui permet de filtrer les particules.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger la portée de gestes simples comme l’aération régulière des pièces. En effet, il est recommandé d’aérer au minimum 10 minutes par jour les pièces. Dans les écoles, il est préconisé d’aérer entre chaque heure de cours pendant quelques minutes au moins pour renouveler l’air.

Enfin, relevons également l’importance des systèmes de ventilation mécanique qui permettent de renouveler l’air bien mieux que la ventilation naturelle par ouverture des fenêtres. Actuellement, les systèmes en place dans les établissements scolaires sont parfois insuffisants. Et la rénovation de ces systèmes peut s’avérer longue et coûteuse. C’est pourquoi il peut être intéressant de se tourner vers d’autres solutions plus efficaces et rapides à mettre en œuvre.

 

L’exploitation des données sur la qualité de l’air pour lutter contre le COVID-19

Pour améliorer l’efficacité des mesures sanitaires existantes, il faut commencer par mesurer la qualité de l’air intérieur. La circulation et la survie du COVID-19 dans l’air sont influencées par de nombreux facteurs : température, humidité, CO2, etc.

Par exemple, une humidité trop faible ou trop élevée entraînerait un risque plus grand de contamination. La température participe également à la propagation du virus. Autour de 10 degrés, elle serait le terrain de propagation parfait du virus.

Le dioxyde de carbone (CO2) joue quant à lui un véritable rôle d’alerte. Présent naturellement dans l’air ambiant, le CO2 à haute dose peut s’avérer nocif (baisse de la concentration, difficulté à mémoriser mais aussi risque de transmission du virus plus important, etc.). Ainsi, un taux de dioxyde de carbone élevé montre une mauvaise évacuation des polluants dans l’air. À l’inverse, un taux de CO2 faible indique que l’air est suffisamment pur et bien ventilé. Rappelons que le seuil maximal de CO2 recommandé par l’organisation mondiale de la santé (OMS) est de 1000 parties par million. Mais encore faut-il être conscient de la présence en quantité dans la pièce de ces composants nocifs mais invisibles ! C’est pour cela que le recours à des dispositifs connectés est une bonne solution pour mesurer la qualité de l’air que nous respirons en temps réel.

Avec SMATI, Hxperience a conçu une solution simple et facile à mettre en place. Grâce à des capteurs connectés, il est possible de mesurer la qualité de l’air intérieur et la concentration en polluants intérieurs pour prévenir toute dégradation de la qualité de l’air. Placés sur le bâtiment, les capteurs bardés d’intelligence artificielle recueillent toutes les données souhaitées sur la qualité de l’air et les envoient à un logiciel capable de les analyser.

Le logiciel restitue à l’utilisateur les données captées de façon synthétique sous la forme d’un indicateur de confinement de l’air. Si le dispositif est installé dans une salle de classe, l’enseignant peut être rapidement informé de la dégradation de la qualité de l’air grâce à des alertes. Ainsi, il pourra prendre des mesures immédiates pour y remédier(par exemple, aérer la pièce) et éloigner le risque de propagation.

Exemple : la mesure de la qualité de l’air dans les écoles au Québec

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le Québec a mené une campagne de mesure de la qualité de l’air dans ses écoles dès mars 2020. La réalisation de tests de la qualité de l’air dans les salles de classe a permis de mesurer la concentration en dioxyde de carbone dans les salles de classe pour vérifier l’efficacité des systèmes de ventilation. Des améliorations seront mises en place si les résultats n’étaient pas satisfaisants.

Recueillir et traiter des données sur la qualité de l’air permet d’améliorer sensiblement l’efficacité des mesures sanitaires. Si vous souhaitez lutter contre la mauvaise qualité de l’air intérieur, contactez-nous pour tester notre solution connectée SMATI.