Le confort des salariés au travail est capital pour leur épanouissement mais aussi pour leur productivité. Alors quelles mesures mettre en place pour améliorer le bien-être des salariés ? Et surtout comment mesurer le bien-être ? Le point dans cet article.

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Qu’entend-on au juste par bien-être au travail ?

Selon le baromètre Cegos de 2018, environ 53 % des salariés subissent un stress régulier au travail. La lutte contre le stress au travail est un sujet émergent auprès des entreprises ces dernières années. La conception judéo-chrétienne du travail ne fait en effet plus écho chez les jeunes diplômés. Pour les jeunes générations, le travail ne doit plus être un sacerdoce (n’oublions pas que le mot travail vient du latin « tripalium » qui est un instrument de torture) mais un vecteur d’épanouissement.

Dans les entreprises, le concept de qualité de vie au travail (QVT) apparu dans les années 1960 prend de l’ampleur. Cette notion renvoie à la création de conditions de travail qui contribuent à la motivation, à la performance et à la satisfaction au travail. Elle vise à montrer qu’il est possible de concilier performance de l’organisation et bien-être au travail des salariés. Quant à la notion de bien-être au travail, c’est un concept fourre-tout et évolutif en fonction des aspirations des personnes. Elle a tendance à se définir par opposition au stress et au burn-out. L’OMS (organisation mondiale de la santé) en donne une définition :

« Le bien-être est un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté, les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, et de l’autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail ».

Quels sont les enjeux du bien-être au travail ? Pour l’employeur, favoriser le bien-être des salariés au travail est capital pour les fidéliser. Faire attention au bien-être des salariés évite un trop grand turn-over qui entraînerait des coûts de formation et d’adaptation inévitables.

Un salarié épanoui est également un salarié plus impliqué et plus motivé à aider l’entreprise à atteindre ses résultats. Autrement dit, la productivité des salariés est meilleure et profite aussi à l’entreprise.

Enfin, que l’on se place du côté de l’employeur comme du salarié, tout le monde a intérêt à s’épanouir au travail ! On y passe la plupart de notre temps, alors une bonne ambiance de travail est toujours plus appréciable.

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Comment améliorer le confort au travail des salariés ?

Créer des espaces de détente au travail

Salle de sieste, séance de yoga ou de relaxation… Les idées ne manquent pas pour favoriser les espaces de détente au travail et relâcher la pression durant les pauses.

Dans le même ordre d’idées, si les salariés peuvent avoir envie de se détendre, ils peuvent aussi avoir envie de se défouler en faisant des activités sportives. Pour cela, organiser des cours de sport directement sur leur lieu de travail est une excellente idée. Les événements de « team building »permettent de souder les équipes et entretiennent la bonne entente entre collègues.

Les espaces de convivialité dans l’entreprise sont également des lieux contribuant au bien-être des salariés. La création d’une cuisine ou d’une salle pour boire le café ou se retrouver entre collègues est une mesure facile à mettre en œuvre. Ces espaces favorisent le sentiment d’appartenance des salariés et nourrissent le lien social et les échanges entre collègues.

Réaménager les espaces de travail

Les espaces de travail contribuent également au bien-être au travail des salariés. On pense notamment à la possibilité de personnaliser son espace de travail ou de disposer d’une chaise de bureau confortable limitant les douleurs lombaires liées au travail en position assise. La décoration des espaces de travail peut aussi être revue pour inviter au calme ou stimuler les salariés : mur coloré, jeu de lumières, etc.

Soulignons aussi que la température et la ventilation des espaces de travail sont également des éléments de confort. Pour assurer de bonnes conditions de travail aux occupants du bâtiment, Hxperience a créé une solution logicielle dédiée : SMATI confort et santé. Grâce à elle, vous pourrez surveiller les indicateurs comme la qualité de l’air au travail ou l’hygrométrie.

Prendre en compte les impératifs personnels de chaque salarié

Les entreprises doivent faire l’effort de prendre en compte la vie privée de leurs salariés pour aménager les emplois du temps de chacun. Par exemple, les salariés peuvent vouloir sortir plus tôt du travail pour aller chercher leurs enfants à l’école à 16 h 30. Ils peuvent aussi demander à bénéficier de journées de télétravail.

Favoriser l’implication des salariés

Encourager la consultation des salariés sur les mesures les concernant peut aussi améliorer le confort au travail. Par exemple, on peut impliquer les salariés dans la révision de la politique salariale. En privilégiant la discussion et en diminuant le sentiment d’injustice, les salariés se sentent plus valorisés.

De façon plus générale, on pense aussi à l’implication des entreprises dans une cause plus globale comme la préservation de l’environnement. Cette implication alimente le sentiment pour les salariés de donner du sens à leur travail en participant à une cause plus globale. N’oublions pas non plus la nécessité de permettre l’évolution de la carrière des salariés de façon à ce qu’ils puissent se projeter dans l’entreprise à long terme.

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Comment mesurer le confort des salariés ?

La notion de bien-être au travail est par nature complexe, protéiforme et évolutive. Il est difficile sinon impossible d’évaluer la nature des relations de travail, le degré d’épanouissement du salarié ou encore sa motivation car ce sont des données non abstraites. Malgré tout, des indicateurs ont tenté de le faire.

Les indicateurs inspirés par la santé au travail

Les principaux indicateurs inspirés par la santé au travail sont :

  • L’indice de bien-être au travail (IBET) : proposé par le cabinet Mozart Consulting, l’IBET se complète par un IMET (indice du mal-être au travail) qui prend en compte des éléments comme le stress, l’absentéisme… Il chiffre aussi le coût du mal-être au travail pour les entreprises.
  • Le mesure management santé (MMS) de Malakoff-Médéric est un questionnaire organisé autour de 5 pôles : risques professionnels, risques liés à l’organisation du travail, contexte social, état de santé, hygiène de vie.

Les indicateurs inspirés de l’audit social

On trouve ici l’European Social Label basé sur un court questionnaire ainsi que le Sociodiag qui permet d’analyser plus spécifiquement le climat social et les risques psychosociaux dans l’entreprise.

Les indicateurs inspirés de la science du bien-être

Ces indicateurs se fondent davantage sur une approche inspirée de la science du bien-être. On pense par exemple au baromètre du bien-être au travail (BBET) qui analyse 5 grands domaines : la satisfaction, le climat motivationnel, la santé organisationnelle, l’aptitude au bonheur, la perception de la réalité.

Les enquêtes internes ou externes

On peut également mesurer le bien-être dans l’entreprise grâce à des enquêtes menées par des cabinets comme Great Place to Work. L’entreprise peut aussi choisir d’élaborer un outil interne. Pour cela, elle devra construire son propre référentiel et effectuer des sondages auprès des salariés. Si cette méthode nécessite plus de temps, elle permet aussi de s’adapter parfaitement aux spécificités de l’entreprise.

Bon à savoir : le guide du think tank la Fabrique Spinoza récapitule les différents outils de mesure du bien-être au travail.

Évidemment, une fois les résultats connus, il faudra en tirer les conséquences et mettre en place les mesures qui s’imposent.

Le bien-être au travail n’est plus une option ni une mesure cosmétique aujourd’hui. Si vous souhaitez vous lancer dans l’amélioration de la qualité de vie au travail de vos salariés, contactez-nous.

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