Rénovation énergétique : les avantages pour le secteur de l’éducation

Avec l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, il devient urgent de réduire notre facture énergétique. La rénovation énergétique des bâtiments est un des moyens d’y arriver tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Dans le public, le secteur de l’éducation est un des premiers concernés. Mais la rénovation énergétique des bâtiments scolaires draine des enjeux bien spécifiques. Le point ici. 

Rénovation énergétique dans le secteur de l’éducation : où en est-on ?

Le gouvernement souhaite favoriser la rénovation des bâtiments publics et plus spécifiquement la rénovation des écoles, des collèges et des lycées. En juillet 2020, le gouvernement a annoncé le lancement d’un grand plan de rénovation des écoles pour accélérer la transition énergétique dans le milieu scolaire à hauteur de 4 milliards d’euros.

Même si les contours de ce plan ne sont pas encore précisés, on sait que l’État aide régulièrement les collectivités territoriales qui se trouvent en charge de la rénovation énergétique de la plupart des bâtiments dans le secteur de l’éducation. Déjà en 2018, l’État s’était associé à la Caisse des Dépôts pour garantir des financements. À cette occasion, la Caisse des Dépôts et le Plan Bâtiment Durable avaient remis un rapport comportant diverses propositions pour accélérer la rénovation énergétique.

Depuis quelques années, de nombreux dispositifs ont été aussi mis en place comme le CPE (Contrat de Performance Énergétique). Ils offrent un cadre privilégié pour gérer des projets de rénovation énergétique et permettent de garantir l’objectif de performance énergétique.

À savoir, 50 % du parc immobilier des collectivités locales est composé d’établissements scolaires. Les écoles représentent à elles seules près de 30 % de la consommation énergétique des communes !

La complexité de la rénovation énergétique des bâtiments scolaires

Malgré ces aides et les années passées, le constat est amer : le parc de bâtiments de l’Éducation Nationale est de plus en plus vieillissant et les actions menées semblent difficilement porter leurs fruits. En 2019, la canicule avait contraint des établissements à fermer provisoirement au moment des épreuves du brevet national des collèges. Mal isolés, les bâtiments étaient alors devenus trop irrespirables pour garantir des conditions de travail décentes aux élèves.

Quels sont les freins à la rénovation énergétique en milieu scolaire et comment les lever ?

Plusieurs acteurs de la rénovation énergétique pointent le manque de démarche active de certaines collectivités qui retardent les avancées dans le domaine. Dans certains cas, un travail de sensibilisation auprès des élus de terrain est à mener, avec comme argument phare, les possibles économies réalisables à long terme.

La rénovation énergétique coûte cher et demande des investissements progressifs sur le long terme. Un plan stratégique d’investissements est nécessaire pour identifier les bâtiments que l’on peut rénover facilement et les autres qui nécessitent une rénovation plus lourde. La démarche n’est pas la même et parfois il est presque plus simple de passer par la case démolition pour limiter les coûts…

Prendre en compte l’évolution des besoins pédagogiques (outils numériques, augmentation du nombre d’élèves…) est essentiel pour la rénovation des bâtiments sur le long terme. Il est insensé de rénover un bâtiment qui aura vocation à être abandonné quelques années plus tard car trop petit ou trop grand pour couvrir les besoins… Voir à long terme est donc une des clés pour envisager sereinement la rénovation énergétique des bâtiments d’éducation !

Ajoutons à cela d’autres contraintes plus terre-à-terre. La rénovation d’une école est difficile à mettre en place. Il faut intervenir hors temps scolaire (vacances, mercredi, soirs…) pour limiter les nuisances et préserver le temps d’enseignement. Pourtant, ce n’est pas toujours possible et parfois, il faudra délocaliser les enfants dans un autre endroit, ce qui nécessite une certaine organisation en amont.

Les nombreux avantages de la rénovation énergétique dans le secteur de l’éducation

Réaliser des économies d’énergie commence par des petits gestes quotidiens. On estime que 10 à 15 % des économies d’énergie viendraient directement d’un changement d’habitudes !

Seulement, ces gestes du quotidien ne sont pas toujours ancrés dans notre culture. L’école est pour cela un terrain parfait pour apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge les éco-gestes (éteindre la lumière, ne pas laisser couler l’eau…). Des programmes écologiques et pédagogiques permettent ainsi de sensibiliser les enfants mais aussi les personnels scolaires, les enseignants et le cercle familial ! L’école est donc un formidable vecteur pour ancrer durablement dans les mentalités les éco-gestes et les transmettre entre générations.

Un exemple : des programmes comme Watty, le concours CUBE.S ou encore Moby ont été mis en place dans les établissements scolaires. Ludiques, ces programmes se déclinent sous différentes formes comme des défis, des ateliers pédagogiques, etc.

En utilisant près de 30 % de l’énergie des communes, les écoles pèsent lourd sur la facture des communes. Avec des bâtiments vieillissants datant pour la plupart des années 1960 ou 1970, les pertes d’énergie sont nombreuses : déperdition de chaleur par les fenêtres, mauvaise ventilation… La rénovation énergétique de ces structures peut permettre de belles économies d’énergie.

Un exemple : la Ville de Paris a lancé la rénovation de 100 écoles via un contrat de performance énergétique (CPE). Le contrat garantit la réalisation de 30 % d’économie d’énergie et de 30 % de réduction de CO2 sur 20 ans. Parmi les travaux, on compte notamment l’isolation, le chauffage, la consommation électrique des bâtiments sans oublier les actions de sensibilisation menées auprès des enfants.

Une mauvaise gestion de l’énergie peut influer sur la réussite des élèves. Par exemple, un manque de lumière naturelle ou une lumière artificielle de mauvaise qualité peuvent provoquer un inconfort visuel. De la même façon, on pense aussi à la gestion de la qualité de l’air intérieur. On le sait désormais, l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur en partie à cause des matériaux de construction ou de finition. Or un air insuffisant ventilé et d’une qualité médiocre dans le bâtiment influe sur la concentration des élèves et peut provoquer des maux de tête. À long terme, il agit donc directement de façon négative sur leur santé et peut entraîner de l’absentéisme. La rénovation énergétique des bâtiments du secteur de l’éducation est absolument nécessaire pour permettre aux élèves de bénéficier d’un meilleur environnement de travail.

Un exemple : les écoles irlandaises ont choisi de tirer au maximum parti des ressources naturelles à leur disposition, et en premier lieu du soleil, du vent et de la lumière du jour. Dès la conception du bâtiment, les salles de classe sont disposées de façon à bénéficier d’une orientation sud-est qui leur apporte une lumière naturelle maximale au cours de la journée. De la même façon, la ventilation naturelle doit être privilégiée. On parvient ainsi à limiter l’exposition à la lumière artificielle mais aussi les notes de chauffage.

La rénovation énergétique des bâtiments scolaires est un enjeu d’avenir qu’il faut d’urgence accélérer au vu du vieillissement des bâtiments d’éducation.

Pour connaître vos consommations réelles d’énergie, contactez Hxperience pour une démo de SMATI.