Selon les études, la pollution contenue dans l’air intérieur peut être 4 fois supérieure à celle présente en extérieur. Or, toujours selon certaines études, nous passons en moyenne environ 85 % de notre temps dans des espaces intérieurs (habitations, lieux de travail, établissements scolaires, etc.), il est donc important de savoir mesurer la QAI (Qualité de l’Air Intérieur) pour ainsi pouvoir l’améliorer.

 

Dans cet article nous allons aborder :   

 

Pourquoi mesurer votre QAI ?

Pourquoi devons-nous mesurer notre QAI ? Il s’agit tout d’abord d’une question de sécurité sanitaire. Vivre dans un environnement pollué signifie s’exposer à des risques permanents d’infection respiratoire. Il ne sert donc à rien de rester confiné chez soi si l’on a plus de chance d’y contracter des maladies. Il est important de savoir que l’air que l’on respire contient forcément des polluants physiques, chimiques et biologiques. On parle notamment :

      • De particules,  
      • De fibres d’amiante,  
      • De fibres minérales artificielles,  
      • De champs électromagnétiques,  
      • De monoxyde de carbone,
      • De COV (Composé organique volatil),
      • De plombs,
      • De bactéries et virus en tout genre. 

Ces polluants sont moins puissants à l’extérieur, mais dans un espace intérieur fermé, ils sont plus concentrés et peuvent ainsi contaminer plus facilement. C’est la raison principale pour laquelle il est important de mesurer la QAI (Qualité de l’Air Intérieur). C’est d’autant plus important si vous avez des personnes fragiles chez vous (enfants, femmes enceintes, personnes âgées, etc.).  Il est aussi important de savoir que mesurer la QAI est obligatoire pour certains types de bâtiments. La première règlementation encadrant la qualité de l’air intérieur en France remonte à 2010. Il s’agit de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 qui indique clairement dans l’article L221-8 qu’il est obligatoire de surveiller périodiquement la QAI dans « certains établissements recevant du public déterminé par décret en Conseil d’Etat lorsque la configuration des locaux ou la nature du public le justifie ». 

Cette obligation concerne donc les établissements recevant du public (ERP) accueillant des populations fragiles telles que les crèches, les écoles, les établissements d’accueil de personnes handicapées ou de personnes âgées. Depuis le 1er janvier 2018, cette obligation couvre tous les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de six ans. Elle sera ensuite élargie pour couvrir les accueils de loisirs et les établissements d’enseignement du second degré le 1er janvier 2020 et devrait couvrir l’ensemble des établissements recevant du public (ERP) d’ici 2023.  

Pour ces types d’établissements, il n’est donc plus nécessaire de se demander pourquoi mesurer la QAI. Il est désormais temps de trouver des solutions pour améliorer celle-ci. Lire la suite.

 

 

QAI : quand mesurer quoi ? 

Selon le règlement qui encadre la QAI en France, la mesure (surveillance) de la qualité de l’air intérieur doit être renouvelée tous les 7 ans pour les bâtiments de type ERP (établissements recevant du public).   Pour les autres types de bâtiments, dont les habitations, la surveillance n’est pour l’instant pas obligatoire en France, bien qu’il soit conseillé de prendre en compte la QAI dès la construction. Quoi qu’il en soit, il est tout de même important de surveiller la qualité de l’air intérieur aussi souvent que possible, pour garantir le bien-être des occupants. 

Quant à la mesure, 4 éléments doivent être pris en compte pendant le processus de surveillance : 

  • Le CO2 : Le CO2 pour dioxyde de carbone ou encore gaz carbonique est présent naturellement dans l’air. Toutefois, à forte dose, il peut provoquer des problèmes respiratoires et peut même avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des occupants. Dans le cadre d’une entreprise, un taux de CO2 trop élevé peut affecter la concentration et, donc, la productivité. 
  • Les COV : Les COV pour Composés Organiques Volatils proviennent principalement des éléments de construction du bâtiment et des mobiliers. On parle de peinture, de revêtement, de colle, de vernis et de cire qui sont autant d’éléments pouvant provoquer des infections respiratoires sévères. 
  • Les PM : Les PM sont les particules en suspension (abréviation de Particulate Matter en anglais). Il s’agit de polluants émanant généralement de l’extérieur (notamment du trafic routier).  Les PM sont considérés comme potentiellement cancérigènes (groupe 1). Ils peuvent être à la source de cancer du poumon, mais aussi de maladies cardiovasculaires. 
  • Les virus : Enfin, il y a les virus qui peuvent aussi circuler dans l’air et dont les effets dévastateurs ont fait un nombre inimaginable de victimes pendant la pandémie mondiale du Covid-19. Lire la suite.

 

 

Les facteurs qui dégradent votre QAI 

Nombreux sont les facteurs pouvant dégrader la QAI d’un bâtiment, mais la ventilation est souvent au centre des problèmes. Si vous avez effectivement une mauvaise QAI, il y a de fortes chances que le problème vienne d’une mauvaise optimisation de la ventilation. C’est la raison pour laquelle les professionnels du bâtiment insistent souvent sur le fait d’optimiser la ventilation. 

Mais le problème peut aussi venir d’ailleurs. À ce sujet justement, on pointe souvent du doigt les appareils à combustion. En effet, les appareils à combustion tels que les chaudières, les poêles et le chauffe-eau peuvent dégrader la qualité de l’air intérieur. C’est un peu normal puisqu’en fonctionnant, ces appareils produisent du polluant pouvant affecter l’air. 

Les polluants peuvent également provenir des éléments du bâtiment en lui-même. Il peut s’agir d’un bois humide, d’une peinture neuve, de vernis récent ou de cire. Ces éléments polluants peuvent également provenir des meubles et peuvent en effet affecter la QAI. 

Enfin, il y a le mode de vie des occupants. Si l’un des occupants du bâtiment fume régulièrement à l’intérieur, il va forcément affecter la qualité de l’air intérieur. De même s’il y a présence d’animaux de compagnie au sein du bâtiment. Les animaux domestiques propagent des biocontaminants. 

C’est autant de facteurs qui peuvent dégrader la qualité d’air intérieur. Voilà donc les 5 principaux éléments à vérifier pendant la surveillance du QAI. Lire la suite.

 

 

Les facteurs clés pour optimiser votre QAI 

La solution la plus simple pour optimiser la QAI est d’améliorer la ventilation. Peu importe le type et l’origine des polluants qui se trouve dans le bâtiment, si la ventilation est optimale, la qualité de l’air intérieur devrait être raisonnable. 

Toutefois, il est possible d’optimiser encore plus la QAI en tenant en compte d’autres éléments dont en voici quelques-uns : 

  • Éviter de fumer dans l’espace intérieur du bâtiment. 
  • Limiter autant que possible le nombre d’animaux de compagnie. 
  • Filtrer les arrivées d’air frais. 
  • Limiter l’utilisation d’appareils à combustion. Préférez des alternatives écologiques s’il en existe. 
  • Bien ventiler les pièces après des travaux de peinture ou d’autres travaux pouvant laisser des particules polluantes dans l’air. 
  • Éviter l’installation de meubles nouvellement conçus, nouvellement peints ou nouvellement vernissés. 
  • En cas de travaux, opter pour des matériaux de construction étiquetés A ou A+. 
  • Pour le choix des nouveaux meubles, opter pour des meubles avec un étiqueté A ou A+. 
  • Limiter le brassage d’air avec des plafonniers et des ventilateurs. Lire la suite.

 

 

Comment bien ventiler votre bâtiment et améliorer votre QAI ? 

Il est évident que pour réduire la concentration des polluants et améliorer la QAI, il est important de bien ventiler le bâtiment.

Mais comment mettre cela en place de manière réellement efficace ?  Pour ventiler un bâtiment de façon efficace, le dispositif mis en place doit disposer des capacités suivantes :

  • Alimenter en air frais les chambres et les salles de séjour pour les habitations ou les bureaux, salles de réunion et autres locaux dits « secs » pour les bâtiments tertiaires. 
  • Évacuer l’air humide dans les salles d’eau, les cuisines, les vestiaires et toute autre pièce pouvant contenir une quantité importante d’humidité dans l’air. 
  • Transférer l’air des pièces sèches vers les pièces humides. 
  • Une parfaite gestion de l’énergie pour offrir un débit de renouvellement d’air suffisant tout en optimisant la consommation énergétique. 

 

Les alternatives

Un bon système de ventilation devrait donc assurer ces tâches si le but est effectivement d’améliorer la QAI. Si l’une de ces capacités manque à l’appel, il est préférable de se tourner vers une alternative plus complète.  En se basant sur ces processus, la ventilation de l’air consiste donc à récupérer de l’air frais de l’extérieur, optimiser la circulation de l’air à l’intérieur, pour ensuite expulser l’air pollué. Et il est possible de réaliser cela de façon naturelle ou mécanique en se conformant à l’une des quatre normes NBN D50-001 de ventilation suivantes : 

  • Système A : Le système A est un système de ventilation naturel. Il consiste à optimiser l’aménagement du bâtiment et l’emplacement des ouvertures de façon à laisser l’air frais pénétrer et l’air pollué s’évacuer naturellement. 
  • Système B : Le système B est un système de ventilation mécanique composé d’un simple flux qui permet d’amener l’air frais à l’intérieur du bâtiment. 
  • Système C : Le système C est un système de ventilation mécanique composé d’un simple flux qui permet d’évacuer l’air pollué vers l’extérieur. 
  • Système D : Le système D est un système de ventilation mécanique composé de deux (2) flux, dont un pour l’aspiration d’air frais et un autre pour l’évacuation de l’air pollué. 

Les 4 normes précédentes concernent uniquement les bâtiments résidentiels. Pour les bâtiments de type tertiaire, les normes en vigueur sont les suivantes : 

  • OAR : OAR pour Ouverture d’amenée d’air réglable est un système de ventilation naturelle offrant la possibilité de régler l’entrée d’air sur au moins trois niveaux différents. 
  • OER : OER pour Ouverture d’évacuation d’air réglable est un système de ventilation naturelle offrant la possibilité de régler l’évacuation d’air sur au moins trois niveaux différents. 
  • OT : OT pour Ouverture de transfert est un système de ventilation naturelle permettant de transférer l’air d’un local du bâtiment à un autre. Lire la suite.

 

 

QAI vs Consommation énergétique : comment trouver le bon équilibre ? 

Lorsqu’on parle d’améliorer la ventilation d’un bâtiment, on a tendance à croire à tort qu’il faut forcément mobiliser de grands moyens pour mettre en place des systèmes de ventilation mécanique très gourmands en énergie. Ce n’est pas toujours le cas. 

En fait, il est tout à fait possible d’avoir une ventilation très bien optimisée en recourant uniquement à des solutions naturelles. Pour cela, l’emplacement des ouvertures est très important. Ces ouvertures devront être placées de façon à laisser l’air frais entrer naturellement dans les locaux et à laisser l’air pollué en sortir tout aussi naturellement. 

De nombreux bâtiments utilisent aussi des systèmes de ventilation mécanique, mais propulsés par la seule force des courants d’air. Ils peuvent ainsi optimiser la ventilation des locaux en recourant à de l’énergie renouvelable et illimitée.

Il est aussi possible d’améliorer la QAI en laissant la lumière naturelle du soleil pénétrer dans les locaux. Cette solution ne consomme pratiquement aucune énergie et est totalement gratuite. En recourant à ces solutions durables, vous allez pouvoir optimiser la qualité de l’air intérieur du bâtiment tout en gardant une faible consommation énergétique. Lire la suite.