On le sait peu mais l’air intérieur est 8 fois plus pollué que l’air extérieur ! Et les polluants qui s’y trouvent sont beaucoup plus concentrés qu’à l’extérieur… De nature diverse et variée, ils sont tout aussi redoutables que les polluants extérieurs. Quels sont-ils ? Comment les reconnaître ? Le point sur les 5 facteurs qui dégradent votre air intérieur.

 

# 1 Une mauvaise ventilation  

La mauvaise ventilation est l’ennemi numéro un à traquer si vous souhaitez conserver un air sain dans votre bâtiment. En effet, la ventilation a pour but de renouveler l’air intérieur en faisant entrer de l’air neuf dans le logement et en évacuant l’air vicié. Si elle est insuffisante, elle ne crée pas un renouvellement de l’air suffisant. L’air vicié par les différents polluants intérieurs stagne alors dans le logement.  

Selon la toxicité et la concentration des polluants dans l’air, les risques sont multiples :  

  • Développement des virus et microbes (notamment le virus du COVID-19) ; 
  • Augmentation des maladies (cancer, leucémie, AVC…) ;  
  • Inconfort des usagers du bâtiment (irritation, allergie…) ; 
  • Troubles cognitifs et neurologiques (baisse de concentration, difficulté à prendre des décisions…). 

 La ventilation doit donc être suffisamment efficace et adaptéà la structure de votre bâtiment pour faire circuler l’air. À titre d’exemple, la ventilation naturelle opérant par les ouvertures du bâtiment est bien souvent insuffisante. À l’inverse, la ventilation mécanique contrôléà simple flux est une solution économique et efficace. Dans certains cas, la ventilation mécanique contrôléà double flux permettant un filtrage de l’air extérieur s’avère également un très bon choix.

 

# 2 Des équipements & matériaux polluants  

 Tous les équipements de votre quotidien sont susceptibles d’émettre des composés organiques volatils (COV). C’est le cas : 

  • Des équipements d’ameublement neufs : canapé, bureau, armoire, sommier, etc. ; 
  • Des matériaux de construction et de décoration : vernis, colles, solvants, isolants… ; 
  • Des sols : lino, moquette, parquet flottant… ; 
  • Des murs : peintures, etc. 

Les composés organiques volatils sont des substances invisibles à l’œil nu. Parmi eux, on trouve le benzène, le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, le toluène ou encore l’éthanol. Certains sont des cancérigènes notoires. La plupart sont dangereux pour le système respiratoire et nerveux de l’homme et peuvent causer des irritations cutanées, respiratoires et oculaires. Il existe désormais un étiquetage obligatoire pour les produits de construction et de décoration qui indique le degré d’émission du produit. Choisissez de préférence des produits affichant une étiquette A ou A + pour limiter votre exposition. Il est également préférable de ne pas rester trop longtemps dans une pièce qui vient juste d’être refaite. Aérez bien et revenez plus tard ! 

 

# 3 Un chauffage mal entretenu 

Négliger l’entretien de son chauffage peut être particulièrement dangereux. 

Le risque premier est l’intoxication au monoxyde de carbone. Ce gaz inodore et invisible peut entraîner la mort chez l’homme en quelques heures. Il se développe dans plusieurs cas comme :  

  • Mauvais réglage des appareils de combustion de tous types (chaudières, inserts, cheminées, chauffe-eau…) ; 
  • Non-respect du mode d’emploi des chauffages ; 
  • Défaut d’entretien des appareils de chauffage ; 
  • Vétusté des appareils ; 
  • Manque de ventilation dans la pièce où ils se trouvent ; 
  • Utilisation de chauffage d’appoint pendant une longue durée… 

L’autre risque est l’exposition à certains gaz émis par les appareils à combustion et nocifs pour la santé : 

  • Dioxyde d’azote émis par les appareils à combustion et pouvant générer des troubles respiratoires ; 
  • Particules fines cancérigènes (PM10 et PM2,5) émises par le chauffage à bois domestique. 

Pour limiter les risques, la solution est de faire entretenir tous les ans tous les appareils de chauffage par un professionnel. 

 

# 4 Des mauvais gestes & habitudes 

La pollution intérieure est aussi parfois générée par les activités humaines. Quelques exemples d’activités sources de pollution : cuisiner ; faire le ménage ; prendre une douche ; travailler ; laisser sécher son linge à l’intérieur ; faire du bricolage ; oublier d’aérer ; allumer une bougie ou de l’encens ; fumer à l’intérieur…  

Ces activités du quotidien que vous pensiez anodines peuvent en réalité être source de pollution. La cuisine, la douche et le séchage du linge créent de l’humidité dans l’air. Sans aération, c’est la porte ouverte au développement de moisissures, acariens et champignons qui peuvent entraîner des allergies et irritations chez l’occupant. Le fait de travailler et de respirer tout simplement augmente le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans la pièce. Sans aération régulière, la concentration de CO2 sature rapidement la pièce. Ce gaz est à l’origine de troubles cognitifs comme des pertes de concentration, des maux de tête, etc. 

La bougie, la fumée de cigarette et les produits utilisés pour faire le ménage dégagent également des émissions toxiques importantes (particules notamment). Privilégiez les produits d’entretien naturels (vinaigre…) ou sans parfum et limitez votre consommation d’aérosols et de sprays « purificateurs ». 

 

 # 5 Un emplacement proche d’une source de pollution 

Le bâtiment peut également être situé près de sources importantes de polluants.  On pense à : 

  • Un grand axe routier qui draine des particules fines émises par le diesel ; 
  • Des usines de produits chimiques exposant aux retombées toxiques ; 
  • Des champs traités avec des pesticides ; 
  • Une zone naturelle sujette aux émissions de radon (un gaz inodore et incolore issu de la dégradation de l’uranium présent naturellement dans la roche qui s’infiltre dans les constructions) ; 
  • Une zone exposée aux pollens suscitant des allergies… 

Dans ce cas, la qualité de l’air intérieur a tendance à se dégrader beaucoup plus rapidement qu’ailleurs. Évidemment, le mieux est d’éviter de construire auprès de zones polluées. Mais si c’est déjà trop tard, tout n’est pas perdu : avec un bon système de ventilation, il est largement possible de maintenir un air intérieur sain dans le bâtiment. N’oubliez pas d’entretenir régulièrement vos systèmes car ils sont plus sollicités. Vous pouvez également aérer de préférence tôt le matin ou tard le soir pour éviter le pic de pollution si vous êtes près d’une usine, d’un axe routier ou dans une zone à pollen. 

 

Comment se protéger d’un air intérieur malsain ? 

Rechercher les causes de pollution

Comme on l’a vu, la pollution de l’air est souvent invisible. Le plus difficile est donc d’identifier les polluants présents dans votre bâtiment. Prêtez attention aux problèmes de santé récurrents des occupants du bâtiment. Il est parfois difficile d’attribuer des symptômes à une mauvaise qualité de l’air intérieur. Mais la récurrence de ceux-ci et le fait qu’ils cessent quand l’usager quitte le bâtiment doivent vous mettre la puce à l’oreille. Menez votre enquête pour trouver les sources de polluants : examinez les installations de chauffage, faites contrôler votre système de ventilation, etc. 

Contrôler la qualité de l’air intérieur 

Pour maintenir une bonne qualité de l’air en continu, vous devez contrôler régulièrement la qualité de l’air. Hxperience a conçu une solution permettant de mesurer la qualité de l’air intérieur en temps réel. SMATI confort et santé prend la forme de capteurs connectés mesurant le dioxyde de carbone présent dans l’air. Ils vous transmettent les données collectées sous la forme d’un indice du confinement de l’air. Lorsque cet indice dépasse les seuils fixés, vous êtes alertés directement. Ainsi, vous pouvez maîtriser la qualité de votre air intérieur en agissant rapidement (par exemple, en ouvrant les fenêtres pour aérer). 

Prévenir plutôt que guérir 

De façon générale, il ne faut pas négliger l’efficacité des campagnes de prévention pour sensibiliser aux bons gestes en matière de qualité de l’air. N’hésitez pas à mener des campagnes d’information et de sensibilisation auprès de vos employés ou occupants du bâtiment. Une communication pédagogique autour de ce sujet permet souvent d’ancrer de bonnes habitudes.  

La liste des polluants pouvant être à l’origine d’un air intérieur est longue ! Si vous souhaitez améliorer la qualité de votre air intérieur, n’hésitez pas à prendre contact avec nos experts.