La ventilation assure le renouvellement et l’assainissement de l’air intérieur dans le bâtiment. S’en passer, c’est respirer un air toxique, pollué et dangereux pour la santé ! Voici pourquoi vous devez faire attention à la ventilation de vos bâtiments et comment y arriver.

 

Une mauvaise ventilation = des risques importants pour la santé !

Qualité de l’air médiocre : des sources variées

Commençons par un chiffre éloquent : plus de 75 % des installations neuves contrôlées par l’État présentent des anomalies de ventilation ! Et ce manque de ventilation participe à rendre l’air intérieur beaucoup plus pollué que l’air extérieur…

Les polluants intérieurs ont des origines diverses et variées. Parmi eux, on recense :

  • Composés organiques semi-volatils et composés organiques volatils (formaldéhyde…) ;
  • Monoxyde de carbone ;
  • Radon ;
  • Particules,
  • Dioxyde d’azote ;
  • Ozone ;
  • Plomb ;
  • Humidité ;
  • Acariens ;
  • Amiante, etc.

La mauvaise qualité de l’air intérieure est donc liée à la fois aux matériaux de construction ou de rénovation utilisés (peintures, plastiques…) mais aussi aux équipements de chauffage ou de cuisine dont est doté le logement.

Elle peut également provenir de l’extérieur et de l’environnement (par exemple, le radon peut venir du sol) ou résulter d’activités humaines (ménage, tabagisme…).

 

Les risques pour la santé d’une mauvaise ventilation

Voici les principaux risques induits par les plus nocifs de ces composés polluants.

Intoxications au monoxyde de carbone

Elle se manifeste par des nausées, des maux de tête, des malaises ou encore des vomissements. Le monoxyde de carbone est un gaz dégagé par un appareil ou un moteur à combustion (chaudière, cheminée, barbecues, groupes électrogènes…).

Le monoxyde de carbone est particulièrement redoutable car inodore et invisible. Il est responsable d’une centaine de décès par an et concerne plus d’un millier de foyers français par an.

Affections respiratoires et cutanées & cancers

De façon générale, la présence de composés chimiques dans l’air est irritante pour l’être humain. Les symptômes susceptibles d’être développés vont d’une sensibilisation à une allergie avérée.

Dans le cas d’exposition prolongée, certains composés se révèlent particulièrement toxiques : on pense notamment à l’amiante ou au radon, hautement cancérigènes (cancer du poumon notamment).

Enfin, notons également que des taux de ventilation bas favorisent la contamination des personnes entre elles. Les occupants exposés au même air sont ainsi plus susceptibles de développer des symptômes à leur tour si une personne se trouvant dans la même pièce est malade.

En cas de pandémie grippale, l’AFSSET recommande d’ailleurs d’éviter les rassemblements de personnes et d’aérer plusieurs fois par jour les locaux pendant au moins 10 minutes pour diluer la concentration de virus dans l’air.

Diminution de l’efficacité et du confort des occupants

De façon plus globale, une mauvaise performance des systèmes de ventilation à l’intérieur d’un bâtiment impacte la qualité de vie dans le bâtiment. Les usagers déclarent ainsi plus souvent les symptômes suivants :

  • Fatigue ;
  • Somnolence ;
  • Sécheresse oculaire ;
  • Maux de tête ;
  • Allergies, etc.

Ces symptômes s’avèrent dans la plupart des cas relativement bénins mais ils jouent sur la productivité et la concentration des occupants, en particulier des salariés si le bâtiment est un espace de travail. Ils sont moins efficaces et plus souvent malades dans un lieu faiblement ventilé présentant une qualité de l’air médiocre.

Ces symptômes sont parfois regroupés sous le nom de « syndrome du bâtiment malsain ». Il s’agit d’une batterie de symptômes auxquels on ne peut attribuer une cause unique mais qui se déclarent toujours à l’intérieur du bâtiment et cessent lorsque la personne se retrouve à l’air libre.

Des études ont montré que le SBM pourrait donner lieu à une baisse de productivité allant jusqu’à 15 %. Un salarié sensible au SBM affiche d’ailleurs 1,5 jour d’absence en plus par an…

 

Ventilation dans le bâtiment : comment ventiler ? Quelles normes respecter ?

Les normes légales à respecter pour une bonne ventilation

Maintenir une bonne ventilation est donc capital pour assurer un renouvellement de l’air intérieur qui empêche de conserver trop longtemps dans l’air des polluants, des gaz toxiques ou un fort taux d’humidité.

Mais qu’entend-on au juste par une bonne ventilation ?

La loi pose deux grands principes en matière de ventilation :

  • Obligation d’installer un point d’aération par pièce (VMC, fenêtre…) ;
  • Principe de ventilation générale et permanente par balayage depuis 1969.

L’arrêté du 24 mars 1982 impose les débits extraits suivants (exprimés en m3/h) :

  • Dans la cuisine : 75 pour un T1, 90 pour un T2, 105 pour un T3, 120 pour un T4 et 135 pour un T5 ;
  • Dans la salle de bain : 15 pour un T1 ou un T2, 30 pour un T3, T4 ou T5.

Ces débits réglementaires peuvent être néanmoins réduits en présence de dispositifs individuels de réglage. Par exemple, si le logement est doté d’une VMC, le débit total minimal est de 35 m3/h pour 1 pièce ou de 60 m3/h pour 2 pièces.

Pour les espaces de bureaux, le Code du travail (articles R4222-1 et suivants) impose à l’employeur de :

  • Maintenir un état de pureté de l’atmosphère de façon à ne pas endommager la santé des travailleurs ;
  • Éviter une température trop élevée, les odeurs désagréables et la condensation.

Des débits d’air sont également obligatoires au travail :

  • 15 mètres cubes d’air neuf par heure et par occupant (travail physique léger et ventilation naturelle).
  • 25 mètres cubes d’air neuf par heure et par occupant (ventilation mécanique et travail non physique).

 

Les différents types de ventilation

La loi n’impose pas un type de ventilation. Vous pouvez donc opter pour :

  • L’absence de ventilation : on aère le logement en ouvrant les fenêtres ;
  • Une ventilation naturelle : elle fonctionne à l’aide de grilles ou de bouches d’aération faisant la jonction entre l’air intérieur vicié et l’air extérieur sain. Elle ventile le logement grâce aux jeux de pression ou de vent. Le problème de ce système est principalement une ventilation qui peut dépendre des saisons. En revanche, la ventilation naturelle présente l’avantage d’être sans bruit, facile à installer et économique ! À noter, la ventilation naturelle peut aussi être assistée par un système mécanique à certains endroits.
  • La ventilation mécanique contrôlée (VMC) : il en existe 2 principaux types :
    • VMC simple flux : c’est le système le plus répandu qui permet l’extraction de l’air vicié via des gaines et un ventilateur. Attention néanmoins aux déperditions de chaleur.
    • VMC double flux : ce dispositif inclut à la fois un système d’extraction de l’air intérieur et un système d’insufflation de l’air extérieur. C’est un système plus coûteux.

 

Mieux gérer sa ventilation pour garantir la santé des usagers : les systèmes connectés

Les systèmes dotés de capteurs connectés sont implantés directement sur les bâtiments pour recueillir les données liées à la ventilation. Faciles à installer et à prendre en main, ces systèmes innovants surveillent de près les éléments essentiels qui permettent d’estimer le niveau de ventilation, par exemple :

  • Le dioxyde de carbone (CO2) présent à l’intérieur : la recommandation sanitaire se situe entre 1000 et 1500 particules par million ;
  • La température ambiante : idéalement, elle doit tourner autour de 19 degrés ;
  • L’hygrométrie des pièces : elle doit être de 40 à 60 % pour une température de 16 à 26 degrés.

Vous pouvez définir des valeurs témoins pour vous alerter en cas de dépassements de seuils autorisés.

Autre atout des systèmes connectés : la possibilité d’une meilleure maintenance des équipements critiques de ventilation.

Par exemple, grâce au SMATI pack maintenance d’Hxperience, vous suivez à distance le fonctionnement de vos systèmes de VMC et vous êtes prévenu en cas de dysfonctionnement. À la clé, une maintenance plus préventive qui vous permettra d’anticiper les pannes et de vous assurer de préserver un air sain en continu dans le bâti.

Respirer un air sain en intérieur passe par une bonne ventilation. Contactez Hxperience pour des solutions connectées vous permettant de contrôler la ventilation de vos bâtiments et de préserver la santé des occupants.