Préoccupation grandissante de ces dernières années, la qualité de l’air intérieur s’avère être un enjeu de santé publique majeur. Négliger de contrôler la qualité de l’air intérieur de vos bâtiments peut entraîner des conséquences néfastes sur votre entreprise. Voici au moins 3 bonnes raisons de mesurer la qualité de l’air intérieur
# 1 La réglementation
La réglementation sur la qualité de l’air intérieur s’est durcie. Voici les grandes mesures prises par les pouvoirs publics ces dernières années. La surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les établissements accueillant du public (ERP). Cette mesure a été mise en place par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010. Les établissements concernés sont les crèches, garderies et écoles maternelles et primaires depuis le 1er janvier 2018. Les centres d’accueil et de loisirs, les collèges et les lycées sont aussi visés par cette mesure depuis le 1er janvier 2020. Au 1er janvier 2023, tous les établissements recevant du public (ERP) seront concernés sans exception. Cette obligation de surveillance implique :
– L’évaluation régulière des moyens d’aération du bâtiment ;
– Pour les polluants réglementés (benzène, formaldéhyde, dioxyde de carbone et tétrachloroéthylène), deux options sont possibles. Il est possible de mettre en œuvre une campagne de mesure des polluants par un organisme accrédité ou bien de procéder à l’autoévaluation de la qualité de l’air au moyen d’un guide pratique et de mettre en place un plan d’actions de prévention ;
– L’information des personnes occupant le bâtiment sur les polluants présents dans le bâtiment.
Le renforcement de l’étiquetage des produits de construction et de décoration. Depuis 2012, les produits de construction et de décoration (peintures, revêtements du sol, produits d’isolation…) doivent indiquer une information relative aux composés organiques volatils (COV). Ils se voient attribuer une lettre allant de A+ à C selon le volume de leurs émissions nocives. Les composés organiques volatils représentent une famille diverse de polluants dont les plus connus sont le benzène, le formaldéhyde ou encore le toluène. Certains sont cancérigènes, d’autres ont des effets néfastes sur la santé (irritations, nausées, etc.).
L’abaissement des seuils réglementaires du radon
Le radon est un gaz radioactif inodore d’origine naturelle. Il est particulièrement présent dans les zones géographiques avec des sous-sols granitiques et volcaniques (Vosges, Corse, Pyrénées…). Ce dernier peut s’infiltrer dans les constructions. À haute concentration, il peut être toxique : c’est même le deuxième facteur de risque du cancer du poumon après le tabac. Depuis un décret de 2018, les autorités ont réduit les seuils d’alerte passant de 400 Bq/m3 à 300 Bq/m3 en valeur moyenne annuelle. Le contrôle des niveaux d’exposition au radon est également étendu à certains établissements ouverts au public.
# 2 Un enjeu de santé publique et des risques importants
La qualité de l’air peut entraîner des effets importants sur la santé des occupants du bâtiment.
L’impact sur la productivité et l’absentéisme des salariés. Les salariés travaillant dans un espace intérieur mal ventilé subissent une perte de productivité notable. Des études ont prouvé que l’exposition à une haute concentration en dioxyde de carbone (CO2) et en composés organiques volatils peut causer les troubles : Perte de concentration ; maux de tête ; difficulté à prendre des décisions et baisse des performances intellectuelles globales…
À savoir : l’OMS préconise de ne pas dépasser les 1 000 parties par million de dioxyde de carbone. En pratique, c’est une valeur qui est souvent rapidement dépassée !
Le confort des occupants du bâtiment.
Une mauvaise qualité de l’air intérieur entraîne des risques non négligeables pour la santé des occupants du bâtiment, même en bonne santé. Parmi les maux recensés chez les personnes exposées régulièrement à un air intérieur malsain, on trouve : Des irritations du nez et des voies respiratoires ; des allergies ; de la somnolence ; des céphalées, etc.
C’est ce qu’on appelle communément le syndrome du bâtiment malsain. Il s’agit d’une batterie de symptômes variés qui ont la particularité de se déclarer uniquement quand la personne se trouve confinée à l’intérieur de certains bâtiments pendant une certaine durée. Les conséquences chez la femme enceinte et les enfants.
Chez la femme enceinte, un air intérieur pollué serait à l’origine de : Naissance prématurée ; Faible poids à la naissance ; Retard intellectuel chez l’enfant… Notons d’ailleurs que les enfants sont particulièrement sensibles aux polluants en tout genre. Du fait de leur petite taille, ils absorbent une quantité plus importante de polluants.
Les conséquences pour eux sont également plus fortes car ils n’ont pas encore fini leur croissance. Le risque de maladies graves, les polluants présents dans l’air peuvent aussi être à l’origine de maux encore plus graves. On pense à : des cancers du poumon, par exemple pour les salariés exposés à l’amiante, au radon ou à différentes particules ; des troubles cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux (particules, fumée de tabac environnementale) ; des leucémies (benzène) ; l’intoxication au monoxyde de carbone. Selon l’ANSES, ces maladies graves causées par une mauvaise qualité de l’air intérieure représentent un coût socio-économique important pour la collectivité de l’ordre de 19 milliards d’euros par an.
La transmission du virus du COVID-19
En période d’épidémie, la qualité de l’air intérieur joue un rôle non négligeable dans la transmission des virus. Des études ont été notamment menées sur le virus du COVID-19. Elles ont mis en évidence que la stagnation d’un air contaminé par une personne porteuse du virus augmente les risques de contamination des autres personnes présentes dans la pièce. Autrement dit, moins la pièce est ventilée, plus le virus circule vite et se transmet rapidement.
# 3 Les coûts d’une mauvaise qualité de l’air intérieur
Une qualité de l’air intérieur dégradée est susceptible de générer des coûts cachés conséquents pour l’entreprise.
Un gaspillage énergétique
Négliger de prêter attention à la qualité de l’air intérieur de vos bâtiments peut augmenter vos dépenses énergétiques. En effet, une ventilation efficace et bien entretenue optimise vos dépenses énergétiques.
Une simple ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de mieux gérer vos dépenses énergétiques car elle évite les pertes de chaleur liées à l’ouverture des fenêtres pour aérer. Ainsi, la ventilation préserve l’efficacité énergétique du bâtiment tout en assurant une bonne qualité de l’air intérieur. D’autres systèmes plus modernes sont encore plus efficaces pour faire des économies d’énergie. On pense notamment à la ventilation mécanique contrôlée à double flux ou au puits canadien. Toutes ces solutions vous permettent de réaliser une économie de chauffage conséquente !
Un impact néfaste sur l’environnement
Au-delà des conséquences sur votre budget énergie, une mauvaise qualité de l’air intérieur impacte négativement l’environnement. Comme on l’a vu, les dépenses énergétiques (et notamment le chauffage) ont tendance à grimper si vous souhaitez maintenir une qualité de l’air intérieure adéquate sans système de ventilation performant. Ce gaspillage énergétique augmente votre empreinte environnementale. Et ce n’est pas bon pour l’image de marque de votre entreprise ni pour vos actions en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Des coûts de rénovation importants
Dernier inconvénient à relever et non des moindres, la mauvaise qualité de l’air intérieur a tendance à provoquer des coûts de rénovation du bâtiment élevés. En effet, le manque de ventilation entraîne le développement de moisissures et de champignons sur un bâtiment trop isolé. En cas de revente du bâtiment, des travaux s’imposent pour remédier à ces problèmes et éviter qu’il ne perde de sa valeur.
S’investir dans la préservation de la qualité de l’air intérieur de vos bâtiments est donc une obligation mais aussi une opportunité pour les entreprises. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez tester nos solutions pour mesurer la qualité de votre air intérieur.